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Sara de Belloy, créatrice de Les Pas Petits : « Je suis accro à mon projet mais pas au détriment de ma vie de famille » 

Créatrice de la marque Les Pas Petits, des chaussons souples adaptés à l’intérieur comme à l’extérieur et fabriqués dans les Hauts-de-France, Sara de Belloy est aussi la maman de Romane, 5 ans, Olivia, 3 ans et Octave, 2 semaines… Rencontre avec une entrepreneuse passionnée qui, nouveau-né dans les bras, ordinateur à portée de main, a relevé le défi de trouver l’équilibre vie pro-vie perso.


Racontez-nous le parcours qui vous a conduite à créer votre marque de chaussons, Les Pas Petits, il y a deux ans ? 

J’ai travaillé pendant une dizaine d’années dans le marketing international, notamment en Turquie et au Vietnam. Lorsque je suis rentrée en France, j’ai retrouvé un poste de salariée. Mais j’avais perdu mon autonomie, l’indépendance que j’avais à l’étranger et je ne me retrouvais plus dans mes missions. Assez rapidement, j’ai fait un burn-out. Ce qui m’a aidée à m’en sortir, c’est l’envie de créer une entreprise et j’avais la chance d’avoir identifié, grâce à ma fille, un besoin : des chaussons qui soient pratiques pour les enfants comme pour les parents, et permettent de passer de l’intérieur à l’extérieur sans les retirer. Ma famille, qui est essentiellement composée d’entrepreneurs, m’a poussée à franchir le pas en me disant que beaucoup de gens cherchaient une idée... Puisque j’avais l’envie et l’idée, je devais foncer. J’avais en plus la chance que mon mari, à cette époque, ait les reins solides financièrement, j’ai donc pu me lancer… 


Aviez-vous une idée préconçue ou des appréhensions sur la manière dont vous alliez gérer votre vie professionnelle et familiale ?  

Dès le départ, il était important pour moi de faire la part des choses. J’ai rencontré beaucoup d’entrepreneures qui choisissaient cette voie pour s’occuper de leurs enfants mais ce n’est à mon sens pas possible : on travaille beaucoup plus lorsque l’on est indépendant que salarié. En revanche, on travaille différemment. Je savais que j’avais besoin d’un mode de garde la journée, pour pouvoir travailler à fond sur le projet. En revanche, ce qu’il me manquait dans le salariat, c’était cette flexibilité autour des besoins de mes enfants. Cette liberté n’a pas de prix ! 

Bien sûr, je travaille aussi le soir, parfois, le matin, je me lève plus tôt pour travailler, je n’ai pas vraiment de pause déjeuner… Au moment où je vous parle, alors que j’ai accouché il y a deux semaines, je suis sur le canapé, mon bébé dans les bras et mon ordinateur à côté de moi… Mais j’écoute mon enfant et l’intensité du rythme de travail n’est pas au détriment de ma vie personnelle. Même si je suis un peu à accro à mon projet, je pense que l’équilibre se trouve et c’est à mon sens un bon compromis avec la liberté que cela nous offre. 


Votre dernier né, Octave, a deux semaines. Avez-vous déjà des rituels bien-être avec lui ? 

Oui ! Nous le massons beaucoup car on s’aperçoit que ça le calme et apaise ses maux de ventre. On a échangé avec une ostéopathe à ce sujet, qui nous a donné plein de conseils. C’est un chouette moment d’éveil pour lui durant lesquels il nous offre même des semblants de sourire... 


Avec vos filles, Romane et Olivia, le rituel de la toilette est-il important ? 

Absolument ! Le moment du bain est hyper important pour elles et pour moi. Même depuis la naissance d’Octave, je continue à me consacrer exclusivement à elles pendant ce temps. C’est un moment où je prends soin d’elles, où elle se libèrent et me disent par exemple : « J’ai mal ici, ça me gratte là, j’ai la peau sèche… » Entre filles, on se fait plaisir, on applique une petite crème hydratante, notamment pour une de mes filles, qui à la peau très sèche. On se coiffe, on prend soin de nous. C’est un très chouette moment ! 


Parvenez-vous à prendre du temps pour vous dans cette période intense qu’est le post-partum ?

J’avais un rituel très important à mes yeux avant la naissance de mon fils : prendre une douche, seule dans la salle de bains. C’est maintenant terminé puisqu’il est avec moi, sur un tapis lorsque je me douche. Je trouve cette période du post-partum particulièrement difficile, lorsque l’on n’a pas de temps pour soi du tout. J’espère retrouver très vite ce temps pour soigner ma peau qui est très sèche, pour identifier les problèmes, acheter les produits de soin dont j’ai besoin… Et puis j’espère retrouver bientôt un autre rituel, celui de prendre, une fois de temps en temps, 2 à 3 heures juste pour moi pour aller me faire masser. J’apprécie énormément ces moments seules… 


Retrouvez les créations de Sara sur le compte Instagram Les Pas Petits et sur le site internet de la marque


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