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Histoire de maman : Anne-Sophie, en quête de lâcher-prise


Chaque mois, nous mettons en lumière sur ce blog l’histoire d’une maman qui nous touche et nous inspire, autant de portraits que de leçons de vie pour nos quotidiens de femmes et de mères. Anne-Sophie Lesage est la co-autrice de la bande dessinée Alice fait des merveilles quand elle s’en fout, un appel au lâcher prise dans nos vies de femmes et de mères. Interview décomplexante. 


Bonjour Anne-Sophie, peux-tu te présenter ? 

Je suis maman d’un petit George de 3 ans et demi, la co-autrice de livres feel good (Celle qui a dit Fuck, Balance ta cape) et la cofondatrice de la newsletter Holi Me. J’ai fondé cette newsletter avec ma sœur jumelle Fanny il y a 5 ans, avec l’envie de proposer tous les lundis matin à nos lectrices des conseils feel good pour bien démarrer la semaine. On y distille de l’humour, de la légèreté, des billets d’humeur, des conseils de développement personnel.


Ton dernier livre, la bande dessinée Alice fait des merveilles quand elle s’en fout, est sorti le 12 mai dernier. Comment est née l’idée de cette BD ?

Tout a commencé avec le premier roman que nous avons publié Fanny et moi, Celle qui a dit Fuck. Il s’agit d’un roman de développement personnel, qui met en scène cette héroïne qui nous ressemble, et qui du jour au lendemain, décide d’arrêter de se pourrir la vie pour des broutilles et de partir en quête de lâcher-prise ! Ce premier livre a eu un écho très fort chez ses lectrices, et depuis notre héroïne a fait son chemin, et nous avons eu envie de la mettre en scène dans une version illustrée pour la retrouver dans des postures du quotidien que l’on connaît toutes. Et montrer que l’on peut faire des merveilles dans cette quête du lâcher-prise !


Alice a cette expression très imagée à un moment pour parler du lâcher-prise : « un peu comme le point G, tu sais que ça existe, qu’il est source de plaisir, mais tu ne sais pas vraiment comment l’atteindre ». Ça veut dire quoi exactement, apprendre à lâcher prise ?

Nous sommes parties du constat que dans notre quotidien, on subit une injonction quasi permanente à « lâcher prise » ! Mais difficile à faire quand on se prend la tête pour des broutilles, d’autant plus quand on est maman. Je dirais que le lâcher-prise, ce sont ces moments où on arrive à mettre ses ruminations de côté, où on ose lever ses barrières. C’est savoir dire stop pour se dépasser et briller. Mais cela reste une quête permanente : ce n’est pas une destination finale mais un chemin qu’on emprunte ! Dans le quotidien il peut y avoir des clefs à s’approprier.


« Lorsque vous dites oui aux autres faites en sorte de ne pas dire non à vous-même » : votre héroïne cite ce mantra de Paulo Coelho comme une invitation à ne pas s’oublier…

Oui, c’est l’histoire de nos vies de femmes, peut-être plus encore quand on est maman : entre les contraintes personnelles, professionnelles, scolaires, et encore plus depuis le début de la crise sanitaire, on est toujours dans cette quête de la perfection. On se doit d’être sur tous les fronts, de dire oui à tout le monde. Et au final, on s’oublie. Or, il est essentiel de mettre la culpabilité de côté quand on le peut, de prendre des moments de pause, de s’offrir du temps pour soi, de définir des limites. Il faut apprendre à se déconnecter quand on en a besoin pour se recentrer.

 

Dans notre quotidien hyperconnecté, est-ce que lâcher prise veut dire lâcher son téléphone ?

Le téléphone symbolise bien toutes les contraintes que l’on subit : on reçoit nos mails pros alors qu’on lit une histoire à nos enfants, on jette un œil sur les réseaux sociaux dès qu’on a une minute devant soi, on reçoit des appels de l’école, du boulot… Toutes les prises de tête et ruminations que l’on peut avoir aujourd’hui peuvent être contenues dans notre téléphone ! D’où l’importance d’apprendre à se déconnecter, pour vivre l’instant présent.

 

Dans le livre, Alice se met en grève pour prendre du temps pour elle, avant que son mari lui rappelle qu’elle n’est pas obligée de passer par ces extrêmes pour s’octroyer un moment à elle…

On s’impose beaucoup de contraintes toutes seules, on se dit qu’on ne peut pas, qu’on n’a pas le droit, qu’on n’a pas le temps… Or, il est essentiel de s’accorder du temps comme on peut en réserver pour les autres. À chacune de trouver son défouloir : le sport, un apéro entre femmes, un déjeuner seule en terrasse…


Quels sont tes 3 trucs pour lâcher prise ?

1/ Lors du premier confinement, j’ai chaussé mes baskets et j’ai commencé à courir. Depuis, je ne peux plus m’en passer ! 

2/ Accepter ses émotions négatives. Plutôt que se débattre et lutter contre ses émotions, surfer sur le flot et accepter que c’est un moment qui va passer.

3/ On a inventé avec Fanny le concept de « fuck it board » : on y punaise les photos des héroïnes qui osent qui nous donnent envie de nous dépasser.


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